dimanche 31 juillet 2011

Goûter à la ferme

Un peu comme les enfants qui grandissent, les petits de Blanchette deviennent plus exigeants.
Alors, mamelles chocolatées pour petites pauses gourmandes :


samedi 30 juillet 2011

Troisième révolution, Fred Vargas

"Troisième révolution

Nous y voilà, nous y sommes. Depuis cinquante ans que cette tourmente menace dans les hauts-fourneaux de l'incurie de l'humanité, nous y sommes.
Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l'homme sait le faire avec brio, qui ne perçoit la réalité que lorsqu'elle lui fait mal. Telle notre bonne vieille cigale à qui nous prêtons nos qualités d'insouciance.
Nous avons chanté, dansé.
Quand je dis « nous », entendons un quart de l'humanité tandis que le reste était à la peine.
Nous avons construit la vie meilleure, nous avons jeté nos pesticides à l'eau, nos fumées dans l'air, nous avons conduit trois voitures, nous avons vidé les mines, nous avons mangé des fraises du bout monde, nous avons voyagé en tous sens, nous avons éclairé les nuits, nous avons chaussé des tennis qui clignotent quand on marche, nous avons grossi, nous avons mouillé le désert, acidifié la pluie, créé des clones, franchement on peut dire qu'on s'est bien amusés.
On a réussi des trucs carrément épatants, très difficiles, comme faire fondre la banquise, glisser des bestioles génétiquement modifiées sous la terre, déplacer le Gulf Stream, détruire un tiers des espèces vivantes, faire péter l'atome, enfoncer des déchets radioactifs dans le sol, ni vu ni connu.
Franchement on s'est marrés.
Franchement on a bien profité.
Et on aimerait bien continuer, tant il va de soi qu'il est plus rigolo de sauter dans un avion avec des tennis lumineuses que de biner des pommes de terre.
Certes.
Mais nous y sommes.
A la Troisième Révolution.
Qui a ceci de très différent des deux premières (la Révolution néolithique et la Révolution industrielle, pour mémoire) qu'on ne l'a pas choisie.
« On est obligés de la faire, la Troisième Révolution ? » demanderont quelques esprits réticents et chagrins.
Oui.
On n'a pas le choix, elle a déjà commencé, elle ne nous a pas demandé notre avis.
C'est la mère Nature qui l'a décidé, après nous avoir aimablement laissés jouer avec elle depuis des décennies.
La mère Nature, épuisée, souillée, exsangue, nous ferme les robinets.
De pétrole, de gaz, d'uranium, d'air, d'eau.
Son ultimatum est clair et sans pitié : Sauvez-moi, ou crevez avec moi (à l'exception des fourmis et des araignées qui nous survivront, car très résistantes, et d'ailleurs peu portées sur la danse).
Sauvez-moi, ou crevez avec moi.
Évidemment, dit comme ça, on comprend qu'on n'a pas le choix, on s'exécute illico et, même, si on a le temps, on s'excuse, affolés et honteux.
D'aucuns, un brin rêveurs, tentent d'obtenir un délai, de s'amuser encore avec la croissance.
Peine perdue.
Il y a du boulot, plus que l'humanité n'en eut jamais.
Nettoyer le ciel, laver l'eau, décrasser la terre, abandonner sa voiture, figer le nucléaire, ramasser les ours blancs, éteindre en partant, veiller à la paix, contenir l'avidité, trouver des fraises à côté de chez soi, ne pas sortir la nuit pour les cueillir toutes, en laisser au voisin, relancer la marine à voile, laisser le charbon là où il est – attention, ne nous laissons pas tenter, laissons ce charbon tranquille –, récupérer le crottin, pisser dans les champs (pour le phosphore, on n'en a plus, on a tout pris dans les mines, on s'est quand même bien marrés).
S'efforcer. Réfléchir, même.
Et, sans vouloir offenser avec un terme tombé en désuétude, être solidaire.
Avec le voisin, avec l'Europe, avec le monde.
Colossal programme que celui de la Troisième Révolution.
Pas d'échappatoire, allons-y.
Encore qu'il faut noter que récupérer du crottin, et tous ceux qui l'ont fait le savent, est une activité foncièrement satisfaisante.
Qui n'empêche en rien de danser le soir venu, ce n'est pas incompatible.
A condition que la paix soit là, à condition que nous contenions le retour de la barbarie –une autre des grandes spécialités de l'homme, sa plus aboutie peut-être.
A ce prix, nous réussirons la Troisième révolution.
A ce prix nous danserons, autrement sans doute, mais nous danserons encore."


Fred Vargas

Pas de quoi nous rendre chèvre

Quand les propriétaires d' Estragon et Échalote nous ont proposés de les prendre en pension pendant leurs vacances , on n'a pas hésité longtemps...
Deux biquettes (rapidement renommées Biquou et Biqounette), ça allait nous rappeler un peu du temps de jadis, du temps où nous étions jeunes et un peu fous, le temps du début.
Le terrain, une friche,  était alors un foisonnement végétal, on n'en voyait pas le bout. Ça avait du bon, on avait l'impression que c'était immense, que tous nos rêves pourraient y prendre place.  Quand on ne voit pas grand chose, ça laisse la place à l’imagination. Alors les biquettes furent (avant vaches, veaux, cochons, poules, âne et mulet) les premières à "s'en mettre plein le ventre" comme on dit chez nous.

                                  les chèvres d'hier

et celles d'aujourd'hui 



































A l'époque, il arrivait qu'elles échappent à notre surveillance pour faire ce qu'une chèvre sait si parfaitement faire : sauter les clôtures. Ça ne risque pas d'arriver à  nos deux vacancières d'aujourd'hui. Parce qu'elles sont un peu sauvages, et que les sauvageonnes, c'est difficile à rattraper quand ça saute les clôtures ! Donc...au piquet.  Punies avant même d'avoir commis la moindre bêtise.
Mais les piquets, c'est un peu dans la tradition "familiale" ...Car ce sont des chèvres des fossés, race locale longtemps utilisée pour nettoyer, comme son nom l'indique, les fossés et qui a faillit disparaître. C'était la chèvre du pauvre, de celle qui permet de subsister avec les moyens du bord. Et donc, le piquet, c'était un peu leur quotidien, la longueur de la chaîne : l'espace de leur vie.

Aujourd'hui encore, on perpétue la tradition. Ici, chez nous. Pas la faute à nous, non. Pour les réclamations, voyez leurs propriétaires et pour les voir, attendez quelques semaines.
 Je ne sais pas ce qu'en pensent nos deux  biquettes. Je n'arrive pas encore à définir ce qui ce cache derrière leur petit bêlement discret, mais un jour peut-être...




Pour en savoir plus sur la chèvre des fossés :
www.chevredesfosses.fr




mercredi 27 juillet 2011

C'est ce qui s'appelle...

" Mettre les pieds dans le plat "




et " faire ménage à trois  "

mardi 26 juillet 2011

Une matinée à la ferme...

Nous, tôt le matin, on aime bien commencer par quelque chose de léger, facile, et intéressant...alors aujourd'hui, c'était récolte de....cailloux !
 

 Ben oui, le maraîchage : c'est parfois fastidieux, long, lourd, de quoi en avoir plein les bottes (ou selon une expression locale plus adéquate ici : "de quoi en avoir plein de seau")

Heureusement, parfois on trouve des trésors, comme ici cette dent de Spinosaurus aegypticus 
 



Et puis, tous les cailloux ayant été ramassés, on a jeté un coup d'oeuil du coté des melons.
Les melons, c'est marrant, ça donne tout de suite plus envie que les cailloux. On imagine leur chair sucrée, le petit morceau qu'on va pouvoir se caler dans le gosier, les batailles de fruits abimés, bref que du bonheur...Sauf que les melons là, ils sont pas bien gros, même tout riquiquis, à cause du temps.
Alors si on avait envie de se caler quelque chose dans le gosier, il y  avait au choix chardons ou liseron.

Qui sait si ce n'est pas là ce qui a attiré les jeunes du chantier Concordia qui sont passés nous voir avant leur départ..Nous étions en plein dans le boulot et -vous nous connaissez-on a à peine relevé la tête en lançant un  "faites comme chez vous !"
Eh bien vous feriez quoi vous si vous étiez chez vous, devant des melons qui disparaissent sous l'herbe ? eh bien oui, ils se sont mis à genoux et voilà t'i pas que je t'arrache rumex, chardons, melons (ah ouais non ça fallait pas)
On a bien essayé de les en empêcher, mais (ça ne se voit pas au premier abord), ils étaient drôlement baraqués  pour des jeunes.


Alors pour ceux qui comme eux ne voudraient pas finir l'été sans avoir pris de chardons à pleine main, y'en reste encore..

dimanche 24 juillet 2011

Cocci...bulle

Coccinelle transportant la dernière goutte de  pluie pour préparer le retour du soleil


Ça a presque faillit marcher, sauf que...
sauf que Patapon, en se débarbouillant ce matin, a passé  sa patte derrière l'oreille !
je crois qu'il va falloir attendre un peu pour que la pluie cesse...



vendredi 22 juillet 2011

L'amour est dans le pré

Il y a deux jours, arrivée de Souriceau, le nouveau verrat
Souriceau, c’est le nom que lui a donné notre Boucher. C’est un peu une tradition : c’est lui qui est chargé de baptiser les verrats car il est sûr de ne jamais les voir dans sa boucherie. Souriceau est allé rejoindre Souris et souricette (ouais, il est pas allé bien loin pour lui trouvé son nom, le p’tit boucher !) deux sœurs qui broutaient là, bien tranquilles, entre leur bauge et la mangeoire (oui, ça broute un cochon !)
Alors c’est sûr, passées les premières minutes à se sentir
 il a fallut s’assurer que le futur père des petits tenait la route, alors petite séance de footing…
Souriceau ayant réussit tous les tests d’aptitude, ils purent enfin apprendre à se connaître, pour finir comme dans les contes : vivre heureux et avoir beaucoup de porcelets...(enfin, on espère !)

Quant à l’éleveur et son boucher, je ne sais pas ce qu’ils se racontaient pendant ce temps, mais en tout cas,"sans mentir, c'était grand au moins comme ça !" !

mercredi 20 juillet 2011

mardi 19 juillet 2011

De l'influence des variétés de légumes sur le temps qu'il va faire...


Eh bien il n'y en a aucune!
Ce matin, nous avons eu beau récolter les courgettes "soleil", tailler les tomates "Ananas", faire le tour des "orange banana" et désherber les oignons "doux de Florence", et bien ça n'a rien changé : le ciel a continué à déverser son trop plein de pluie sur la terre déjà gorgée d'eau.
Conséquence : on ne peut plus aller dans les champs !
                 
                          
  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La sagesse féline voudrait que l'on reste bien tranquillement à dormir sur le canapé, mais n'est pas chat qui veut.
 Et comme l'être humain a  trouvé un moyen de s'abstraire un minimum des intempéries en inventant les serres, et bien nous y sommes allés, dans les serres. 
  Les tomates avaient grandement besoin d'être taillées et les concombres palissés (on les avait laissés un peu trop longtemps sans soin alors ils s'étalaient  dans les allées, rendant difficile toute progression à moins de disposer d'une machette (bon ok, là j'exagère un peu))
Entre temps, le soleil est revenu.
Alors je ne sais plus quoi penser : influence ou pas des noms de légumes sur le temps qu'il fait ?
 
En attendant de pouvoir donner réponse à cette question fondamentale, voici comment les petits de Blanchette ont grossit en trois petites semaines

         

 
Pour Blanchette, c'est le bonheur total...