Chassés des centres villes où en raison
de la crise la miette de pain se fait rare, les pigeons se sont
multipliés ces derniers temps à la Grande Rivière.
Damien et ses
collègues travailleurs profitèrent donc de la réfection du toit pour
lancer un grand programme de dépigeonnisation.
Du
moins c'est ce que pensais, naïve et n'y connaissant rien, lorsque je
les vis là haut tout en haut du toit, bien amarrés à d'immenses pics
dont ils semblaient ne plus pouvoir redescendre.

Je m'interrogeai aussitôt : eux mêmes faisaient ils partie intégrante du programme d'effarouchement ?
Mais
de peur qu'ils ne le prennent mal, je pris soin de déglutir ma question
avant qu'elle ne prit forme dans ma bouche, et les félicitai pour leur
travail. Sûr qu'avec ça, aucune bestiole à patte n'irait ternir de
ses rejets incongrus la toiture (presque) refaite à neuf dont les
couleurs chaudes nous rappellent qu'il n'y a pas que le gris dans la
vie,

même si le ciel persiste à nous en faire découvrir les différents
dégradés, passant du gris clair à celui plus foncé annonciateur du
déluge de gouttes qui firent plus d'une fois déborder la vase en 2012.
Mais
comme pour me démentir et parce qu'il n'en fait qu'à sa tête, voici que
le le ciel devint tout à fait bleu, et dans un geste que n'auraient
pas renié les défenseurs de la lutte prolétarienne, Damien fut tout
à sa joie de retrouver le soleil que nous croyions à jamais perdu
depuis presqu'un an (oui, j'exagère : j'aime bien intensifier le coté
dramatique de notre situation )

poireaux
choux (surtout rouges)
topinambours
pommes de terre
betteraves
(contenu peu susceptible de modifications parce qu'en raison des gelées, j'ai presque tout préparé hier !)
La recette qui va avec :
velouté de topinambours (deuxième recette)

Isabelle
Et un grand merci aux petites mains qui sont venues aider pour le toit ! (presque fini)
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