dimanche 5 février 2012

Pour 2012 : bientôt les variétés dévoilées !

POUR 2012 : encore plus de variétés !

Parce que vous aimez ça, et nous aussi !
Bien entendu, parfois vous ne vous y retrouvez plus : " Est ce une carotte ou du panais ? Et ce truc  là dont ils nous disent que c'est du navet, ça ressemble  pas plutôt à du radis noir ??"
Pour le plaisir de changer vos habitudes, de vous bousculer dans vos repères, nous allons encore essayer de nouvelles variétés (en plus des très classiques) en 2012.
Vous trouverez donc avec nous beaucoup de type de légumes que vous ne trouverez nulle part ailleurs et dont vous ne soupçonniez même pas l'existence !

Mais quelles variétés ?

Nous privilégions  les variétés issues de semences non hybrides (appelées aussi F1)

Semences hybrides, késako ? :  ce ne sont pas des OGM ! Ce sont des semences issues de croisement entre deux variétés. Ce croisement va permettre d'avoir des variétés plus résistantes, plus vigoureuses, de meilleur rendement, de meilleure conservation, plus homogènes.  Et en plus, au niveau du gout, il est faux de croire qu'il y en aura moins parce que c'est une variété hybride. (Le gout d'un légume est très très complexe, cela dépend bien entendu de la variété, mais aussi du climat, du terroir, et notre expérience a montré que nous pouvions avoir des gouts différents pour une même variété de tomates  cultivée au même moment mais dans deux serres différentes).
En ce qui concerne les légumes hybrides, c'est donc la quasi totalité de ceux que vous retrouvez partout à la vente, que ce soit en culture chimique ou en bio.

Bref, ça ressemblerait à du pur bonheur sauf que :
1/les variétés hybrides sont créées par de grosses sociétés dont la philanthropie est égale à la sensation de chaleur que l'on éprouve face à un un bloc de glace : aucune. Ces sociétés déposent des brevets et n'ont d'autres vocations qu' engranger de l'argent.
2/si on cultive une carotte hybride par exemple, on évitera de ressemer les graines pour sa reproduction : non qu'elles soient stériles, mais on ne sait pas ce que l'on obtiendra en deuxième génération. Donc on rachète de la semence à la grosse multinationale, tous les ans, et très très très très cher (en même temps, comme on a plus de rendement, le producteur n'y perd pas forcément)
3/ le nombre de variétés qui se retrouvent sur les étals se réduit comme peau de chagrin. Et une variété qui n'est plus cultivée disparaît.

Pour prendre l'exemple de Kokopelli,  vous connaissez tous le travail de conservation de la biodiversité alimentaire de cette association. Vous avez peut-être déjà signé des pétitions pour soutenir ses efforts. Mais quel est le sens d'apposer sa signature sur une pétition si dans le même temps on ne veut que des légumes tout beaux tout propres, qui se conservent très longtemps, jolis à regarder ?

Quel est le sens  de votre engagement auprès de nous (=soutien à la paysannerie locale) si de notre coté on finance, par le biais de nos achats, de grosses entreprises semencières ?

C'est la raison pour laquelle, de plus en plus, nous achetons nos semences à de petites entreprises de production artisanale de semences biologiques et biodynamiques : germinance, biaugerme, et un peu cette année à kokopelli.
(Dans le même esprit de cohérence, pour fertiliser nos terres, nous fonctionnons en grosse partie avec des amendements que nous trouvons près de chez nous : fumiers compostés que nous trouvons auprès de collègues éleveurs bios, ou fertilisation issue de nos animaux. Autant que possible, on souhaite limiter l'emploi d'engrais certes bios mais industriels, car le processus de fabrication et le transport des ces matières jusqu'à nous engendre aussi des coûts écologiques).

La conséquence de tout cela, c'est que, parfois, nous pouvons avoir des légumes qui se conservent moins longtemps ou plus fragiles (je prends l'exemple des tomates ou des courgettes où il y a de très grosses différences de conservation entre hybride et non hybride).

Nous cultivons donc aussi quelques variétés hybrides : la moitié de notre production de tomates, de courgettes, un peu de choux aussi. Pourquoi ? parce que d'une manière générale, comme je le disais plus haut, les légumes qui en sont issus se conservent mieux et sont moins sensibles aux maladies.
L'exemple des courgettes est pour nous flagrant. Mais on essaie des variétés chaque année, comme par exemple la blanche d'Égypte en 2011, très bonne variété non hybride qui se conserve bien, et dont nous poursuivons la production en 2012. Et peut-être qu'un jour  on se passera des hybrides. De même, on a arrêté de cultiver la variété de carottes "purple haze" au profit de la "rouge sang", moins spectaculaire mais non hybride, et multipliée par de petits exploitants semenciers.

Nous sommes partagés entre notre désir et notre besoin d'être cohérent avec nos convictions et notre besoin de vendre notre production, donc de vous satisfaire.

Producteurs comme consommateurs, nous avons tous notre responsabilité dans ce qui nous arrive : la perte de la biodiversité ou son maintien, ou la grande santé financière des entreprises que pourtant l'on conspue.

On a donc des choix  de cohérence à faire, et ces choix là on souhaite les faire avec vous, avec votre soutien et votre compréhension.

Merci à vous d'être là, on attend désormais avec impatience le retour du printemps !

Les prévisions des légumes  qui seront mis en culture en 2012 vous seront présentées dès que possible.
Peut-être qu'on vous fera gouter à des choses qui ne sont pas dessus, des trucs qu'il faudra deviner (comme le radis serpent l'année dernière !!) Mais ça c'est la pochette  "surprise" du contrat !
Vous pouvez d'ors et déjà trouver les résultats du questionnaire de satisfaction pour 2011 à cette adresse : http://croqueursdelegumes.free.fr/fichiers/2012203093908Sondage2011.pdf
bonne journée
Damien et Isabelle

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