mardi 30 août 2011

Une matinée à la ferme

 On le savait qu'ils allaient venir, nos amis  parisiens...Alors pour eux, on a sorti la grosse artillerie, notre plus gros matériel, une machine de grandes cultures...Notre récolteuse !


Eux qui s’imaginaient entendre le chant du croc au loin dans la parcelle,  ils allaient être bien surpris!
Et tandis qu’Hugo, un an, tentait de rentrer en communication avec le tracteur en lançant des "hou-hou" interrogateurs, sa maman, que nous appellerons Chantal pour plus de discrétion, prenait place sur le siège inconfortable de la récolteuse..


Je dis inconfortable car conçue à l'époque où le travail des enfants était autorisé, car un adulte digne de ce nom ne peut s'y asseoir normalement avec les jambes pliées à l'avant. Non, là il faut se mettre de travers, se contorsionner, et surtout trouver la position la moins inconfortable possible car une fois assis, impossible de bouger.(et là, tu souris Chantal, mais je devine le pincement  des dents sur tes lèvres pour ne pas laisser sortir un cri de douleur ! Ou alors tu as de plus petites jambes que ce que j'avais cru ?)
Bref, aujourd'hui, c'était récolte d'oignons.
Enfin du moins c'était ce que c'était sensé être, avant de soupeser que nous récoltions autant de cailloux que d’oignons (mais ça on le savait et devinez ce que nous avions prévu à l'arrière ? un pallox à cailloux !) mais surtout qu'il fallait  passer encore quelque heures à modifier la machine afin qu'elle ne décapite pas les beaux  oignons que nous avions regardé grandir avec amour depuis mars.
Bon on a quand même fait une bonne longueur, autant pour se dire que nous n'avions pas dépoussiéré la machine pour rien mais aussi et peut-être surtout parce que Chantal ne voulait pas retourner en région parisienne où l'attendent impatiemment des collègues et un patron...Alors une récolte d'oignons, vous pensez bien ! Un bon prétexte pour faire durer le plaisir d’être là, à la campagne, sous un soleil de fin d'été...
Il a quand même bien fallut qu'ils reprennent la route, nos amis parisiens. Non sans avoir extirpé de la bouche d'Hugo la coccinelle qu'il tentait d'avaler, sans doute parce qu'il la trouvait plus jolie et plus appétissante que tous les plus beaux oignons du monde.
Et depuis ce temps là, on entend le chant du croc au loin dans la parcelle...

1 commentaire:

  1. Tout est vrai (ou presque), surtout pour les jambes...
    Non je ne suis pas une naine !!!
    Merci de nous avoir laissé jouer dans votre beau jardin, la prochaine fois on essaiera de faire au moins 2 rangs ! Bizzzzzzzz

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